Le cycliste

Mi homme mi machine, cet homme fait corps avec sa machine. Je suis moi-même cycliste et cette sculpture parle de cette hybridation joyeuse.

Suivant la raisonnement de Gilbert Simondon je considère que l’outil est le prolongement naturel du corps, l’être humain se réalise au travers de ses outils et réciproquement. Il y a une grande joie à être porté par le mouvement de la roue et c’est tout l’art de la conduite.D’ailleurs nous sommes déjà devenus des êtres hybrides, tel cet homme-roue, par le temps que nous passons à rouler sur des routes.Je suis passionné par les outils et leu utilisation d’un outil ne me semble en aucun cas contraire à ma nature, ni à celle des choses.  Mais si si l’on renonce à l’opposition de l’être humain et de la machine, qui est aussi celle de la  nature à la culture, on se retrouve alors avec une autre question bien plus intéressante: à partir de quel endroit un objet devient-il contraire à notre nature? Se pose alors la question de la pollution et de l’aliénation. Il s’agit en effet de s’accorder avec la machine comme avec le monde.

 

Bronze, Fonderie de Portonville.
Photographies, Mustapha Azéroual.
Sculpture VINCENT.
Certaines de ces sculptures sont exposées actuellement Galerie Bréhéret à Paris